Sport et grossesse : Bougez, mais avec modération
5 min Mis à jour le novembre 28, 2024
4 bonnes raisons de mobiliser votre corps
On le sait toutes, être enceinte n’est pas une maladie et la bonne santé est intimement liée à l’activité physique. Reste que, faute d’envie ou rattrapée par un coup de fatigue, on peut vite être tentée de glisser vers la sédentarité... Dommage car pendant la grossesse, mobiliser son corps, c’est entretenir son capital-santé pour mieux accompagner le développement et l’arrivée de bébé.
Moins de kilos, de diabète, d’hypertension : si la prise de poids à ne pas dépasser est variable d’une femme à l’autre, il est clairement établi qu’elle ne doit pas être excessive. Marcher ne serait-ce que 30 minutes par jour permet facilement d’équilibrer la balance. Ce qui réduit aussi les risques de diabète gestationnel et d’hypertension.
Une bonne circulation, un cœur en pleine forme : la prise de poids et les modifications hormonales liée à la grossesse favorisent la distension des veines. Bouger permet de mieux oxygéner les tissus et tonifier la paroi veineuse afin que le retour veineux s’effectue correctement et évite au sang de stagner. Sollicité régulièrement, le cœur apprend aussi à travailler à l’économie et à mieux réagir lors d’un effort intense, comme lors de l’accouchement.
Moins de stress et de fatigue : en activant la sécrétions d’endorphines, le sport est le meilleur des antistress et procure une saine fatigue. Il relaxe, améliore l’endurance et permet de mieux dormir... autant d’éléments importants pour mieux récupérer, aussi bien pendant la grossesse qu’après l’accouchement.
Un dos qui se fait oublier, un transit facilité : l’activité physique permet de renforcer naturellement les muscles posturaux et gainer les abdominaux pour prévenir les lombalgies dues au développement de bébé. Et tout cela opère en plus un massage musculaire au niveau des intestins qui par ricochet retrouvent une activité optimale et cessent de poser des problèmes de constipation et ballonnements, classiques lors de la grossesse.
Choisissez bien votre activité
Le sport, c’est bon. Mais évitez de vous initier à la boxe ou au kite surf pendant votre grossesse ! Ce sont les activités d’endurance qu’il faudra privilégier, celles qui poussent à soutenir un effort durant au moins 30 minutes, sans brusquer l’organisme.
Les bonnes activités sportives : en tête, la marche, bien sûr ! Mais aussi les activités dites « portées » qui permettent en outre de ne pas peser sur les articulations : aquagym, natation (en particulier le dos crawlé pour soulager les douleurs lombaires) et le vélo, à allure modérée sur terrain non accidenté, jusqu’au 5ème mois de grossesse environ. Yoga et gymnastique douce sont aussi conseillés, mais de préférence sous la houlette d’un coach habitué à travailler avec les futures mamans pour leur éviter les postures compliquées.
Les activités à oublier : toutes celles qui comportent des risques (escalade, plongée...) ou imposent de brusques mouvements (tennis, squash, volley...).
4 précautions avant de vous lancer
Quelle que soit l’activité choisie, elle n’a pas pour objectif de vous hisser au rang de championne mais simplement de vous aider à mieux appréhender les neuf mois de votre grossesse. Elle ne doit donc être ni un pensum, ni une source de blessures et sera dans tous les cas être réduite dès le troisième trimestre.
Le feu vert du médecin : absolument indispensable avant de débuter ou de poursuivre une activité sportive. Mais aussi à la moindre alerte : palpitations, nausées, vertiges, douleurs inhabituelles, pertes de sang...
L’écoute de votre corps : c’est le meilleur baromètre. Si vous vous sentez fatiguée, ne vous astreignez pas à nager encore dix longueurs. Si vous sentez vos articulations chanceler, n’insistez pas : pendant la grossesse, tendons et ligaments sont plus souples, ce qui peut augmenter le risque d’entorses.
Le bon équipement : un soutien-gorge adapté pour préserver votre poitrine, des chaussures de sport antichute...
Les réflexes nutri : une bonne hydratation régulière pour compenser le surcroît de perte en eau et sels minéraux due à l’activité (sinon, gare aux crampes, entre autre) et une petite collation avant et après la séance pour ne pas risquer d’hypoglycémie et vite reconstituer les réserves de nutriments.